اطلاعیه سندیکاهای فرانسه (متن اصلی به فرانسه و ترجمه فارسی آن) در اعتراض به وضعیت کارگران زندانی در ایران
از اعتدال در سرکوب سندیکالیست ها در ایران خبری نیست
پس از انتخابات اخیر در ایران، مشکلات قبلی هم چنان برجا باقی مانده اند. حکومت روحانی کماکان به سرکوب فعالان جنبش های اجتماعی به ویژه اعضای اتحادیه های کارگری و معلمان ادامه می دهد.
در اوایل ماه مارس، رضا شهابی عضو هیئت مدیره سندیکای شرکت واحد اتوبوسرانی تهران و حومه، با این که او به خاطر مشکلات سلامتی در مرخصی استعلاجی به سر می برد، بار دیگر به یک سال زندان محکوم می شود. فقط دو روز پس از انتخابات، مقامات ایران اعلام کردند که قصد دارند او را پشت میله های زندان بفرستند.
داود رضوی عضو هیئت مدیره سندیکای شرکت واحد نیز در 17 فوریه 2016 در دادگاه انقلاب اسلامی تهران به اتهام واهیِ اقدام علیه امنیت ملی به 5 سال زندان محکوم شد. ابراهیم مددی معاون هیئت مدیره سندیکای واحد با همان اتهامات در انتظار محاکمه است.
در 22 فوریه، اسماعیل عبدی عضو انجمن صنفی معلمان تهران به 6 سال زندان محکوم شد. او به اتهام «تجمع و تبانی برای اخلال در نظم عمومی» و « تبلیغ علیه آموزش ملی» مجرم شناخته شد.
سه عضو دیگر انجمن صنفی معلمان، محمود بهشتی لنگرودی، محمدرضا نیک نژاد و مهدی بُهلولی به اتهام شرکت در فعالیت های صنفی هر یک به 5 سال زندان محکوم شدند.
فهرست فعالان سندیکائی که از آغاز سال 2016 محکوم شده اند، مرتبا طولانی تر می شود. از جمله آن ها : علی امیر قلی (محکوم به 21 سال زندان)، آرش صادقی (19 سال)، محمود صالحی (9 سال)، گلرخ ابراهیمی (6 سال)، جعفر عظیم زاده (6 سال)، بهمن موسوند (یک سال)، نوید کامران (1)، عثمان اسماعیلی (1 سال) .
این خبرها حکایت از واقعیت دشوار وضعیت شرایط کار در ایران دارند. به رغم ادعای «اعتدال»، دولت روحانی نشان داده که جمهوری اسلامی تعهدات خود در چارچوب توافق نامه های بین المللی سازمان جهانی کار، که حق کارگران ایران را در ایجاد تشکلات مستقل به رسمیت می شناسد، مراعات نمی کند.
ما، سندیکاهای فرانسه، امضاء کنندگان این اطلاعیه خواستار لغو محکومیت های غیرعادلانه و مغایر با آزادی ها و حقوق اساسی بوده و نیز آزادی فوری و بی قید و شرط همه فعالان دربند که به خاطر فعالیت های سندیکائی و دفاع از حقوق به حق مزدبگیران زندانی شده اند، را خواستاریم.
پاریس، 17 مارس 2016
CFDT : preau@cfdt.fr
CGT : n.ferouse@cgt.fr
FSU : michelle.olivier@snuipp.fr
Solidaires : contact@solidaires.org
UNSA : emilie.trigo@unsa.org
Pas de modération de la répression contre les syndicalistes en Iran
Après les récentes élections en Iran, les mêmes problèmes demeurent. Le gouvernement du Président Rohani poursuit sa répression contre les militants des mouvements sociaux, en particulier les syndicalistes et les enseignant-es.
Début mars, Reza Shahabi, membre de la direction du Syndicat Vahed (Régie de transports en commun de Téhéran et sa banlieue) a été de nouveau condamné à un an de prison ferme. Il avait pourtant obtenu une permission de sortie de prison pour raisons de santé. Deux jours seulement après les élections, les autorités ont annoncé qu’elles voulaient le renvoyer derrière les barreaux.
Davoud Razavi, membre du conseil d’administration du même syndicat, avait été condamné le 17 février 2016 à cinq ans de prison ferme par la Cour révolutionnaire de Téhéran, sous prétexte d‘ « agissements contre la sécurité nationale ». Ebrahim Madadi, vice-président du conseil d’administration du syndicat Vahed, est en attente de jugement pour les mêmes accusations.
Le 22 février, Esmail Abdi, dirigeant de l’Association professionnelle des enseignants (APE) à Téhéran, a été condamné à six ans de prison. Il est accusé de « rassemblement et collusion avec l’intention de nuire à l’ordre public » et de « propagande contre l’Education nationale ».
Trois autres militants membres de l’APE, Mahmoud Beheshti Langaroudi, Mohamad Reza Nik-Néjad et Mehdi Bohlouli, viennent d’être condamnés à cinq ans de prison ferme pour leurs activités syndicales.
La liste des syndicalistes condamnés depuis le début de cette année ne cesse de s’allonger. Parmi eux, on peut mentionner : Ali Amir-gholi (condamné à vingt et un ans), Arash Sadeghi (dix neuf ans), Mahmoud Salehi (neuf ans), Gol-rookh Ebrahimi (six ans), Jafar Azim-zadeh (six ans), Behnam Moosvand (un an), Navid Kamran (un an), Osman Esmaili (un an).
Ces nouvelles montrent la dure réalité du monde du travail en Iran, malgré la propagande de « modération » du gouvernement Rohani. La République islamique d’Iran ne respecte pas ses engagements pris dans le cadre des conventions internationales de l’OIT, qui reconnait le droit des travailleurs iraniens à établir leurs organisations indépendantes.
Nous, syndicats français signataires de ce communiqué, demandons l’annulation de ces condamnations injustes et contraires aux libertés et droits fondamentaux, et la libération immédiate et sans conditions de tous les activistes emprisonnés en raison de leurs activités syndicales, ayant pour seul et légitime objectif la défense des droits des salariés.
Paris, le 17 mars 2016
CFDT : preau@cfdt.fr
CGT : n.ferouse@cgt.fr
FSU : michelle.olivier@snuipp.fr
Solidaires : contact@solidaires.org
UNSA : emilie.trigo@unsa.org